Moteur et transmission
Moteur (10 Février 1989)
Peu de temps après avoir déposé moteur, boîte, pont, train avant et avoir libéré le pauvre châssis en dentelle de tout ce fardeau, il fallait démonter le moteur pour préparer le travail et la recherche de pièces nécessaires à son re-conditionnement.
J’ai trouvé pas mal de documents d’époques, que j’essaierai de publier plus tard. Il faut dire que chez Citroën ils faisaient les choses en grand. Toutes les pièces étaient dessinées sur de magnifiques planches en 3d. Mes documents sont des livres (deux volumes) qui décrivent la mécanique pour le volume 1 (moteur, transmission, châssis), et carrosserie pour l’autre. Même le déployé de certaines pièces comme les ailes est représenté. Ces documents étaient destinés aux concessionnaires. Chaque livre était découpé en 2 parties. La première les planches de dessins, et la 2e un répertoire des pièces avec index en couleur. J’ai appris par la suite que ces couleurs devaient correspondre à des zones magasin, qui permettaient ainsi de retrouver rapidement et visuellement les pièces. L’ISO 9001 peut bien se tenir !
Pour démonter la distribution, rien de compliqué. On pense bien à faire des repères de position de calage entre les deux pignons, puis on dépose ces pignons, les poussoirs, l’arbre d’allumage, on dessert le palier avant arbre a came (2 vis), et l’arbre sort par l’avant. (coté pignons)
Pas trop de problèmes non-plus pour démonter le vilebrequin et les pistons. (dans cet ordre). Vilebrequin tournant sur 3 paliers.Démontage de l’ensemble pompe à huile, dépose des chapeaux de bielles, puis des 3 paliers du vilebrequin. Dépose du vilebrequin. Les pistons sont ensuite sortis sans trop d’effort et en chauffant un peu les calottes, en tapotant avec une cale de bois et un maillet.
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<- Éclaté du mécanisme d’embrayage. |
Rien de compliqué sur ce moteur. (Pas de joint en plastique à cet époque.) l’étanchéité se faisait par des systèmes de chicanes et utilisait la force centrifuge.
Là est le premier point d’achoppement sur ces moteurs. En effet pire que le plastique, le Zamak. Alliage de Zinc, aluminium, magnésium et cuivre, instable chimiquement dans le temps. Début des pièces en alu moulé, ces pièces gonflaient avec le temps et finissaient en miettes. Au bout du vilebrequin, coté embrayage une partie en Zamac permet le retour de l’huile au carter. (pièce 450292 sur le schéma du haut à droite) Il faudra refaire cette pièce.
2eme problème l’embiellage : les paliers et têtes de bielles sont régulés sur ce type de moteur ancien. Pas de coussinet mais du régule (alliage d’étain de plomb et d’antimoine) coulé puis alésé au diamètre des manetons du vilebrequin. Peu d’artisans savent encore faire cela. Pour la petite histoire, c’est de là que vient l’expression “couler une bielle”. Car une surchauffe peut aisément faire fondre cet alliage et rendre le moteur instantanément HS.
Boite de vitesses
Pas de problème sur ces modèles : C’est du solide. Il ne faut pas oublier que Citroën était un spécialiste des engrenages. Son insigne – les chevrons- venant d’un brevet de pignon à taille oblique et très silencieux. La boîte est un bloc bien pensé. Il fait également office d’articulation au pédalier, frein à main et sert de départ pour les chapes des câbles de freins.
Pont différentiel
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Pas de problème non-plus, là aussi c’est du solide. Les tambours fonctionnent encore. Il faudra juste regarnir les mâchoires en Férodo. La seule grosse usure se situe au niveau des paliers des lames de ressort. paliers en bronze et axes sont déformés et usés jusqu’à la corde. Il faudra tous les refaire et les remplacer.
Au boulot, le gros morceau : Restauration du châssis.